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Front de Gauche Bagnères
6 avril 2014

Maintenant, ça suffit : manifestation le 12 avril contre l'austérité

Après les élections municipales : à droite toute !

J’en reviens à l’image fondatrice en 2005, à la une de Paris Match, où François Hollande et Nicolas Sarkozy posaient côte à côte dans le même costume, la même attitude, frères de lait d’un même combat pour le oui au référendum sur le traité constitutionnel européen. L’image faisait peur. On voulut l’oublier malgré le vote du traité de Lisbonne qui effaça de son mépris le choix des citoyens. On – vous, moi, nous les électeurs de 2012 – avait tort, profondément tort d’oublier. Ce sont bien les jumeaux sortis du même œuf néolibéral qui souriaient à l’objectif ce jour-là ! L’un se disait de gauche, l’autre de droite mais c’était un jeu de rôle qui sans doute les faisait beaucoup rire.

Toi, François Hollande, socialiste ?

Ah ah ah !

Moi, Nicolas Sarkozy, gaulliste ?

Hi hi hi !

Ils étaient du pareil au même, interchangeables. Aucune conviction politique, philosophique, intellectuelle, que la quête égotiste d’une place et des privilèges qui y sont attachés. Et, de fait, leurs parcours du « tout pour soi » sont parfaitement symétriques : Nicolas Sarkozy a fait perdre toutes les élections à la droite sous sa présidence, François Hollande fera perdre toutes les élections à la gauche sous sa mandature. Au soir de son élection, le Parti socialiste détenait tous les pouvoirs ; en 2017, au soir de sa défaite, François Hollande laissera derrière lui un champ de ruines après avoir perdu les municipales, les européennes, les régionales, le Sénat, l’Assemblée nationale. Il pourra être content de lui – il l’est assez facilement – et passer le relais à son frère Bogdanoff pour continuer à rire ensemble.

On peut voir les choses autrement : en bon élève d’HEC, François Hollande a réussi une belle opération commerciale. Il a franchisé le PS. Sous cette marque, on trouve désormais un véritable programme de droite à bas prix (low cost) : baisse des salaires, suppression des services publics, cadeaux fiscaux aux plus riches, éradication de la culture, j’en passe et des meilleures comme la chasse à l’étranger où le chef de rayon Manuel Valls rivalise de xénophobie avec ses prédécesseurs sarkozystes pur jus et se voit promu directeur du magasin pour ses bons et loyaux services.

Monsieur Hollande et son chœur de communicants répètent à l’envi que les Français – ces ânes – n’auraient pas compris la politique du gouvernement ; que la défaite aux municipales s’expliquerait par un manque de pédagogie politique. Morgue insolente. Non seulement les Français ont parfaitement compris la politique du gouvernement mais on a pu en mesurer sur le terrain les résultats ravageurs et ce n’est pas la nomination d’un aboyeur qui y changera quelque chose. Ce sera toujours la même camelote néolibérale qui sera vendue comme la panacée universelle au mépris des 9 millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté, les 5 millions de chômeurs, les sans-papiers, les sans-emploi…

François Hollande n’est pas socialiste (l’a-t-il jamais été ?), Manuel Valls encore moins et les membres du gouvernement issus de l’ex-Parti socialiste devraient s’interdire de prononcer ce nom, bannir le terme « social » de leur vocabulaire. S’ils sont encore capables d’un minimum d’honnêteté, ils se doivent d’assumer d’être de droite de manière aussi décomplexée que le sont leurs homologues de l’UMP-FN.

Ainsi la situation serait claire.

La gauche, la vraie, celle pour qui le terme "socialiste" n’est pas qu’une étiquette commerciale, les militants du Parti socialiste, les communistes, le Front de gauche, le NPA et tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs humanistes et révolutionnaires doivent aujourd’hui affronter deux adversaires que ne rien distingue, c’est « Père gardez-vous à droite ! Père gardez-vous à droite ! ». Le système électoral étant à la fois bloqué (impossible de faire entendre une voix autre que celle des partis labellisés « de gouvernement ») et disqualifié (voir le nombre vertigineux d’abstentions), reste la rue pour rendre à la démocratie son sens initial : un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. Le peuple ! Ce monstre inculte et illettré que messieurs Hollande, Valls et consorts veulent soumettre au cri de « Le Medef le veut ! » Ce peuple qui, dans la rue, a seul la force aujourd’hui de renverser les tables et de chasser les marchands du temple. Comme disait saint Matthieu « le royaume de Dieu se conquiert par la violence, et ce sont les violents qui l’emportent ». Paroles d’évangile et mot d’ordre de combat ou si l’on préfère : « Aux armes ! » et « Vive la Sociale ! »

 Gérard Mordillat

 

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