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Front de Gauche Bagnères
2 novembre 2014

Rentrée scolaire sur Bagnères

D'une part cette rentrée a vu la mise en place de la réforme des rythmes scolaires. Le Front de Gauche avait exprimé le souhait que la réflexion porte sur l’ensemble des enfants de la communauté de communes, ce afin de donner à ce projet, une dimension égalitaire à l’échelle du territoire. Tel n’a pas été le cas, d’une part à cause des exigences de calendrier du ministère et d’autre part du peu d’enthousiasme des élus de Bagnères. Conclusion, chacun a monté comme il a pu son projet dans son coin.

D’autre part, concernant le devenir des écoles de la ville, le maire de Bagnères a envisagé, au vu des effectifs en baisse, l’hypothèse de la fermeture d’au moins une classe élémentaire sur la ville (voire deux classes ?) et d’une menace concernant le RPI Palomières-Mérilheu. Quant aux maternelles, après avoir perdu une école à 2 classes à la rentrée 2012, elles ne sont apparemment pas menacées. Nous ne dirons jamais assez le rôle déterminant du maire dans la défense de ses écoles auprès de l’inspection académique. Cela a encore été démontré sur Campan qui a conservé ses classes malgré une forte menace de fermeture.

De plus, a été votée en conseil municipal, une délibération instaurant une participation financière des communes pour les enfants scolarisés sur la ville mais n’habitant pas Bagnères. Cette participation s’élève cette année à 350€ pour tout enfant nouvellement inscrit dans une école bagnéraise, que sa commune d’origine entretienne ou non déjà une école. Le maire a informé le CM que cette décision avait été prise à l’unanimité des maires de la CCHB (ou des maires ayant une école, ce n’était pas très clair) et s’appliquerait dans toutes les communes. Cette somme serait destinée à augmenter pour atteindre au moins le double très rapidement. La compétence école n’étant pas déléguée à la CCHB, il faudra cependant attendre que chaque conseil municipal des 12 communes ayant encore une école, vote une délibération identique pour s’assurer que cette décision s’applique de la même façon sur l’ensemble du territoire.

Nous avons cependant émis des doutes sur le bienfondé de cette mesure, surtout à une période où les effectifs des écoles de Bagnères sont bas, redoutant que cela les « assèche » encore un peu plus tout en surchargeant les classes des villages. Pour des raisons « techniques » liées à Base élèves, Mme Baqué n’a pu fournir en conseil municipal, le nombre d’élèves scolarisés sur Bagnères et résidant dans une autre commune (ni même les origines géographiques des élèves bien sûr). Suite à notre intervention en Commission Finances, le Maire de Bagnères a très clairement posé la question « N’y a-t-il pas une école en trop sur la ville », question qu’il n’a pas renouvelée en Conseil Municipal. Cependant, cette municipalité rompt avec la précédente dans son souci de conserver les écoles (affichage ou volonté réelle de la précédente municipalité ?). De plus, M Sempastous a insisté sur le « coût d’un élève », sur le fait « que ce n’est pas aux contribuables bagnérais de payer pour les enfants des autres » et qu’il est donc normal que « les gens paient ».

Quant au transfert de la compétence école à la CCHB, si elle n’est pas souhaitable (bien que cela risque de nous être imposé par la réforme territoriale du gouvernement, dans un avenir proche) à cause de l’éloignement voire de la rupture du lien école/commune, une plus grande concertation sur le devenir des écoles du territoire doit s’engager avec tous les acteurs concernés, au risque  de voir le tissu scolaire se désagréger complètement.

Nous pensons que toutes les écoles du territoire doivent être conservées, que tous les élèves doivent bénéficier de conditions optimales de scolarisation, que les uns ne doivent pas être entassés pendant que d’autres voient leurs classes fermer, et qu’une réflexion collective doit s’engager entre les élus, les enseignants et les citoyens. Réflexion qui doit être basée sur l’intérêt des élèves et non sur des questions d’économies budgétaires. Et ce ne sont pas les promesses de nos députés, troquant la stabilité des effectifs enseignants contre des engagements de « modernisation » et de « redéploiement » des personnels, qui seront susceptibles de nous rassurer.

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