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Front de Gauche Bagnères
17 avril 2015

"Maison de santé" à la gare

Dépassements d’honoraires, inégalités territoriales d’accès aux soins permises par la liberté d’installation, déserts médicaux à côté de territoires surmédicalisés, notre système de santé ne se porte pas bien.

Les médecins libéraux qui prennent leur retraite ont les plus grandes difficultés à trouver des remplaçants désireux de s’installer sur Bagnères et la Haute Bigorre, comme dans de nombreux autres lieux sur le pays. Déjà, beaucoup de patients et de familles ont le plus grand mal à trouver un médecin traitant. Nous n’avons déjà plus de gynécologue, de pédiatre, d’ophtalmologue de proximité…

 Face à la baisse du nombre de médecins sur Bagnères et pour éviter que le territoire ne se transforme en « désert médical », l’équipe municipale a choisi de réhabiliter la gare SNCF pour y accueillir « une maison médicale ».

 L’idée de départ est bonne. Des maisons de santé pluri-professionnelles (MSP) portées par des municipalités et soutenues par l’ARS (Agence Régionale de Santé) (aide au projet, conseils, juridique, financement…) existent et doivent répondre à un cahier des charges précis en cohérence avec le Schéma Régional d’Offre des Soins. Elles ont pour objectifs d’être un lieu de prise en charge la plus globale possible des patients (en liaison avec l’hôpital), d’assurer la continuité des soins, de former de nouveaux médecins…. Or, il apparaîtrait que les médecins n’ont pas souhaité la mise en place d’un tel dispositif.

 La « maison de santé » que projette l’équipe municipale, consistera en réalité, à louer la gare à des médecins généralistes pour y installer leurs cabinets privés, regroupés dans un bâtiment historique, réhabilité aux frais de la collectivité, c'est-à-dire avec les impôts locaux. A la lecture des journaux locaux, nous apprenons que les médecins susceptibles de s’installer dans le bâtiment de la gare, sont déjà installés sur la ville de Bagnères, et pour trois d’entre eux, déjà en fin de carrière.

De plus, rien ne nous garantit que les stagiaires en médecine générale, susceptibles de venir se former dans « ce centre médical », souhaiteront ensuite venir s’installer sur la ville.

Si ce projet est maintenu en l’état, il ne s’agirait ni plus, ni moins, que d’un regroupement de professionnels de santé, dans un local public, avec l’aval de l’équipe municipale dirigeante, pour permettre à certains médecins de la commune de disposer d’un cabinet médical, bien placé, répondant aux nouvelles normes handicapés en vigueur et disposant de parkings.

 Cependant, l’équipe municipale ayant choisi cette voie plutôt que de travailler sur un réel projet de maison de santé, en liaison avec l’Agence Régionale de Santé, ceci au niveau de l’intercommunalité, il nous semble nécessaire de mettre en place un cahier des charges contraignant avec quelques points incontournables : tiers payant obligatoire, continuité des soins de ville et organisation de gardes de week-end et de nuit, permanences de spécialistes qui manquent drastiquement sur la ville (gynécologue, pédiatre, ophtalmologue) afin de mettre en place une structure qui réponde véritablement aux besoins de la population.

 

 

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Commentaires
R
Une maison de santé pluriprofessionnelle peut être une réponse ... à un problème clairement identifié : y a t'il eu un diagnostic ? Partagé par tous ? Une MSP c'est d'abord un projet de santé ... et là il semble s'agir plutôt d'un projet immobilier ! La labellisation par l'ARS et les financements qui en découlent répond effectivement à un cahier des charges, un comité régional existe dans lequel siègent des élus ! De la même façon, il existe des commissions de coordination des politiques publiques de santé dans lesquelles sont censés siéger des représentants des collectivités territoriales ... elles veillent à la cohérence et à la complémentarité des actions publiques. Reste à savoir qui ça intéresse ...<br /> <br /> Vous trouverez plus d'infos sur le site de l'ARS.<br /> <br /> Rébecca
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C
Pourquoi tenez vous ce langage?<br /> <br /> l'hopital public de Bagnères ou celui de Tarbes ou celui de Lannemezan,n'est il pas une maison médicale et d'ailleurs c'est quoi ce vocabulaire:"maison médicale"?Nous pourrions supprimer le mot "hopital" et le remplacer par "maison",ce serait plus mignon?Une "maison de santé pluriprofessionnelle",bien équipée et capable de traiter au mieux de ce que peut la puissance de la collectivité réunissant ses moyens,c'est à dire dans tous les domaines de la santé et 24H/24,de partager les équipement,et de disposer des meilleurs,j'appelle cela un hopital et quelle que soit sa taille,il peut être de campagne en cas de besoin:pourquoi ne pas développer le service public de santé au lieu de le réduire?pourquoi n'ya til pas de service de médecine générale dans chaque hopital de ce pays?et pourquoi tous ces specialistes manquent dans les hopitaux?s'il ny a pas assez de place dans la maison hopital ,la Gare est elle le local le plus adapté pour une extension d'un service aussi technique qu'un service médical?<br /> <br /> C'est quoi ce "de gauche" du dit Front: c'est quoi ce langage que vous tenez?:1)pourquoi cette idée de départ serait elle bonne?2)"les médecins libéraux qui partent à la retraite ont de plus en plus de mal à trouver un remplaçant": mais pourquoi ces malheureux devraient ils trouver un remplaçant?c'est à la collectivité de s'en charger: y'atil le même problème dans les hopitaux,je veux dire avec les médecins des hopitaux:doivent ils pour partir à la retraite se trouver un remplacant?Vous soulevez là un problème d'esclavage moderne et surtout je suis épouvanté que des médecins libéraux soient ainsi réduits à ce triste état de dévouement obligatoire conforme peut être à leur serment,mais insupportable à notre époque3)si l'ARS élucubre de tels projets je retire ma confiance à l'ARS et je lui retire sa possibilité de décider pour moi:je la révoque immédiatement: bien à vous:Charles Aubert de la aubertière
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