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Front de Gauche Bagnères
18 mai 2015

Et si 2008 n’était qu’une secousse annonçant le séisme à venir ?

Inquiétudes au sein des grandes instances mondiales (FMI, G20 Finances) : en cause, les incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale et la zone euro, et le risque déflationniste.

La BCE a entamé son plan de rachat de 1 000 milliards d’euros de dettes publiques sur les marchés jusqu’à 2016 (tout en refusant toujours d’acheter directement aux états des titres de dette).

Conséquence de cette politique :

  • Les états et les grandes entreprises empruntent à taux négatifs. Les investisseurs prêtent donc à perte, mais malgré tout, les obligations d’état font figure, pour les banques, de placements refuge en ces temps incertains
  • Les gros investisseurs et notamment les fonds de pension, cherchent une alternative à ces rendements nuls ou négatifs qui menacent leur équilibre financier
  • Ils se précipitent donc sur les produits dérivés et sur le secteur du « shadow banking » (banque de l’ombre : c’est en fait un système bancaire parallèle, constitué par des fonds d’investissement et des fonds spéculatifs.  Ces entités mènent une activité bancaire sans recevoir de dépôts, et ne sont donc pas soumises à la réglementation bancaire en vigueur : hedges founds, marchés de gré à gré et la titrisation). A eux seuls, les produits dérivés échangés de gré à gré ont atteint le montant de 10 PIB mondial (supérieur à celui atteint en 2008)

Bref, ces liquidités déversées à profusion par la Banque Centrale, sont confisquées au profit de la bulle financière qui grossit, qui grossit….sans descendre dans l’économie comme en témoigne le recul du crédit aux entreprises.

Les marchés financiers sont menacés autant par le risque de crise de liquidité, les banques ne se prêtant plus entre elles, que par la volatilité des cours due à la spéculation des investisseurs financiers (spéculation qui permet aux investisseurs de dégager des bénéfices faramineux).

Il est donc plus qu’urgent de séparer les banques d’investissement tournées vers la financiarisation, et les banques traditionnelles de dépôts et de prêt à l’économie réelle.

Quant aux stars du CAC40 qui croulent sous les liquidités (+30% en 2014), ils n’ont pas intérêt à garder des trésoreries abondantes car les taux d’intérêts sont très bas et leur argent « mal » rémunéré. Investir dans la Recherche et Développement n’est pas considéré comme suffisamment rentable pour les actionnaires. Conclusion : une frénésie de rachat de leurs propres actions s’est emparée de ces grands groupes (5 milliards € d’actions rachetées par le groupe Airbus soit 10% du capital). Ces opérations de rachat font monter mécaniquement les cours en bourse,  diminue le nombre de titres en circulation (car l’essentiel de ces titres est détruit), augmente le bénéfice par action et par ricochet le dividende.

Dans une économie atone liée à la stagnation voire à la baisse des revenus d’une grande partie des salariés, les dirigeants des grands groupes ne croient pas une seconde que l’investissement soit le moteur de l’économie.

 

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