Lettre ouverte à Jean Glavany

Monsieur,

 Vous avez été signataire du protocole pour un schéma pluriannuel d’évolution de la carte scolaire du premier degré dans le département des hautes Pyrénées le 24 octobre 2014.

 Cet accord signé pour trois ans entre l’Etat, les parlementaires, le Conseil général des Hautes-Pyrénées et l’Association des Maires de France voulait se donner pour double objectif la pérennité du réseau des écoles et la qualité de l’enseignement en milieu rural et montagnard.

A cette occasion, tous les protagonistes semblaient d'accord pour affirmer que pour 3 ans « la Bigorre ne serait plus ponctionnée »

Et pourtant, en ce qui concerne la ville de Bagnères de Bigorre, les années passent, mais rien ne change en ce qui concerne l’école.

Après la fermeture d'une classe maternelle en 2011 (rouverte à la rentrée suivante), puis de 2 classes maternelles en 2012 (école Grasset), c'est l’école des Palomières qui a du fermer ses portes en 2014.

 Visiblement la Direction Académique considère que ce n'est pas encore assez puisqu'elle projette 2 nouvelles fermetures de classes pour la rentrée 2016 (une à l'éole Carnot et l'autre à celle du Pic du Midi) !

 Sachant que le nombre d'enfants scolarisés sur la ville est sensiblement stable, rien ne justifie à nos yeux de telles fermetures qui porteraient forcément atteinte à la qualité de l'enseignement et aux conditions de travail des enseignants.

 Nous ne connaissons que trop bien les exigences du ministère qui veut « récupérer » des postes pour pouvoir répondre à la Réforme « plus de maîtres que de classes », « accueil des moins de 3 ans » et « renforcement des moyens de remplacement ». Si on ne peut qu’approuver ces choix, encore eut-il fallu qu’ils se traduisent en termes de recrutement des personnels, ce qui n’est pas le cas puisque, sur le département, la Rectrice s’est uniquement contentée de ne prélever aucun poste jusqu’en 2017. Chaque ouverture de poste va donc correspondre à une fermeture ailleurs !

 Ainsi, l’éducation de nos enfants ne serait-elle plus qu’un coût et non un investissement pour l’avenir ?

 De plus, les écoles publiques bagnéraises subissent de plein fouet la « concurrence » de deux écoles privées (école Saint Vincent et Calendretta), voire de trois avec l’implantation nouvelle d’une école Steiner à Gerde. Or, de nouvelles fermetures ou un regroupement d’écoles dégraderaient gravement la qualité des écoles de Bagnères et accéléreraient ainsi la fuite des familles à la recherche de structure de petite taille.

Actuellement, l'école élémentaire CARNOT avoisinne les 100 enfants  (99) pour 5 classes tandis que celle du PIC du MIDI les dépasse (102) pour 5 classes également.

Supprimer un poste en primaire sur chacune de ces écoles conduirait à constituer des classes à double niveaux avec 24, 25 voire 26 enfants !

Etait-ce cela l'esprit du protocole que vous avez signé en octobre 2014 ?

Connaissant votre implication sur ce dossier et votre attachement à une éducation de qualité, nous comptons sur votre soutien et vos interventions auprès de l'inspection académique pour que ce projet de fermeture de 2 classes élémentaires sur la ville de Bagnères n'aboutisse pas.