Le Tourisme

Bagnères, territoire touristique

Quel avenir pour le tourisme sur la vallée et sur la ville ?

La ville de Bagnères et son territoire détiennent de nombreux atouts touristiques : sports d’hiver, montagne, patrimoine culturel, thermalisme….

Le secteur touristique est en partie de la responsabilité de la Communauté de Commune de la Haute Bigorre (CCHB) mais une partie reste de la responsabilité de la ville de Bagnères.

La station la Mongie-Grand Tourmalet :

• Les remontées mécaniques sont administrées en régie intercommunale (RICT : Régie Intercommunale du Tourmalet) par un SIVU (Syndicat Intercommunale à Vocation unique) regroupant les villes de Barèges, Sers et celles de la CCHB.
• N’Py : SEM (société d’économie mixte) gère les forfaits de ski mais aussi mutualise les achats entre les différentes stations adhérentes au réseau. Son président est Michel Pélieu, président du conseil général des Hautes Pyrénées.

            La priorité actuelle des élus tant de la vallée que du département, c’est le tourisme d’hiver et le développement des stations de ski d’altitude. Cette politique s’est faite au détriment des autres atouts dont disposent Bagnères et son territoire. Mais elle s’est faite aussi et surtout au détriment de la population. Ainsi, la clientèle locale ne représente plus qu’à peine 11% du chiffre d’affaire réalisé par la RICT.

            Nous, nous pensons que la population de Bagnères ne doit pas être réduite à regarder les skieurs passer sans pouvoir y aller eux-mêmes.

            La RICT est une régie intercommunale et doit être gérée comme telle : c'est-à-dire que ce sont les politiques qui doivent en poser les axes de développement et qui doivent garder le contrôle, au bénéfice de l’intérêt général. Il s’avère que la majorité des élus a, depuis bien longtemps, abandonné ces prérogatives et s’en est déchargé sur quelques directeurs qui agissent plus en directeurs d’entreprises qu’en directeurs de régie publique ( salaires surdimensionnés de l’encadrement, projets démesurés…). Les orientations actuelles visant à faire de La Mongie une station haut de gamme, capable de concurrencer les stations des Alpes, est une erreur économique doublée d’une injustice vis-à-vis des populations locales.

Nos propositions

            C’est pourquoi nos choix réorienteront la politique actuelle du Grand Tourmalet dans l’intérêt de la population locale et en ciblant davantage une clientèle familiale :

• En favorisant la pratique du ski par la population locale (vallée, département et régions limitrophes, clientèle totalement abandonnée par les actuels dirigeants)

• En veillant à assurer prioritairement la sécurité sur les pistes et les remontées, ce qui passe obligatoirement par une remise en cause de la politique de suppression d’emplois menées ces dernières années

• En remettant à plat les tarifs actuellement pratiqués mais aussi les investissements programmés (50 millions € sur 7 ans pour faire passer le domaine skiable de 220 à 360ha sans créer de nouvelles remontées)

• En adaptant les structures de garderie pour les jeunes enfants
• En travaillant avec les comités d’entreprise et les centres de vacances afin de toucher une clientèle plus large.
• En œuvrant à une valorisation du site et des activités à proposer hors période de ski.

• Enfin, nous étudierons la possibilité de mettre en place un contrat CDI saisonnier multi entreprises afin de  déprécariser les travailleurs saisonniers (pisteurs, employés de restauration, employés RICT etc)

L’office du tourisme :

• C’est une gestion par l’intermédiaire d’un EPIC (établissement public intercommunal) regroupant les villes de la CCHB et de Barèges et de Sers.
• L’actuel local sur Bagnères est non seulement vétuste, mais il est totalement invisible des touristes

Nos propositions

            Nous porterons à la CCHB la nécessité de faire de l’Office du Tourisme une vitrine du territoire. Pour cela, il sera nécessaire de moderniser le local, en relation avec le personnel qui connaît mieux que personne, les manques et les besoins de cette structure. Nos pistes de réflexion :

• L’office du tourisme doit être situé au cœur de la ville, visible quand on arrive de Tarbes ou de Toulouse ou de la route des cols, près des lieux de cure.
• Il nous semble possible de réhabiliter et de rendre plus visible l’ancien syndicat d’initiative (actuellement attribué à une structure commerciale privée), et d’en faire ainsi le point d’accueil de l’office du tourisme
• Donner à l’OT la mission d’assurer l’ensemble des réservations sur la ville et la vallée et recréer un lien de confiance réciproque entre les hébergeurs, la ville et les touristes
• Valoriser et faire connaître ce qui existe déjà sur le territoire
• Impulser le développement d’un tourisme agropastoral et patrimonial afin que la montagne redevienne une destination attractive

L’animation touristique sur Bagnères

• À ce jour, la municipalité a fait le choix de se reposer sur la bonne volonté des socioprofessionnels, de déléguer les animations sur la ville à des productions privées (« A voix hautes », « Piano Pic »).
• Le Centre Culturel a assuré avec réussite, la principale animation estivale de la ville grâce au festival « Europe et théâtre de rues », financée en partie par l’Europe et en partie par la DRAC (direction régionale des affaires culturelles), aujourd’hui disparue sous cette forme.

Nos propositions

• relancer une animation de quartier
• créer une structure municipale qui recenserait et regrouperait toutes les associations culturelles pour mutualiser les moyens et pour mettre en forme des programmes d’animation notamment pendant l’été
• utiliser toutes les compétences du personnel municipal dans ce domaine

Les Thermes

            La gestion en a été donnée à une société anonyme, la Semetherm (Aquensis, les Grands thermes, la résidence thermale…). C’est une société anonyme de droit privé (comptabilité et personnel de droit privé, paiement d’un impôt sur les sociétés, possibilité d’octroyer des jetons de présence aux administrateurs..), dirigée par une instance composée majoritairement d’élus, qui représente la collectivité actionnaire. Cette structure rend totalement opaque pour les citoyens la gestion, tant au niveau financier qu’au niveau des prises de décision. L’établissement thermal fait partie du patrimoine de la ville et a été entièrement financé par la collectivité de Bagnères. Sans le moindre débat, les Bagnérais ont ainsi vu ainsi vu sa gestion confisquée.

            Toute cette économie autour du tourisme

dont la force publique est censée être maître d’œuvre, s’avère au final, opaque pour les élus et par conséquence, pour les citoyens. Pourquoi ? Parce que toutes ces structures gestionnaires sont  imbriquées les unes dans les autres, impliquant tantôt les communes de la CCHB avec d’autres par l’intermédiaire d’un SIVU (RICT), tantôt par l’intermédiaire d’un EPIC (office du tourisme), tantôt la commune de Bagnères avec des investisseurs privés comme le Casino (Semetherm développement), tantôt avec le président du conseil général (N’Py).

            Bilan : les élus, faute d’exiger avec vigueur d’être informés des projets et des résultats comptables de ces différentes structures de gestion, ne sont au courant de pas grand-chose, voire de rien du tout !

Nos propositions

Nous prenons l’engagement que les élus du FDG exigeront non seulement d’être informés en continu sur la gestion    ( et notamment la gestion des personnels) et les bilans comptables de ces structures, mais s’imposeront comme décisionnaires face aux projets de développement. Rappelons à la population, que le jour où ces structures seront financièrement défaillantes, ce seront les citoyens qui épongeront les déficits avec leurs impôts locaux !

 Ce qui nous donne toute légitimité pour exiger de leurs directeurs respectifs,

qu’ils soient au service de l’intérêt public.